Publication 27 avril 2017
Que pensent les Français des mutations du travail induites par le numérique ?
La majorité des Français considère que les effets du numérique sur l’emploi et la qualité de vie au travail sont bénéfiques
À rebours des discours alarmistes, trois Français sur quatre jugent les effets du numérique sur l’emploi positifs, dont 12,6 % comme très bénéfiques. Quant à la part de personnes ayant une perception globale négative, elle s’élève à 23,1 %. Parmi eux, seulement une petite minorité (3,7 %) le considère comme très néfaste. Là encore, contrairement aux idées reçues, nous ne notons pas de disparités qui seraient liées à la catégorie socio-professionnelle.
À l’instar de l’emploi, près de sept Français sur dix estiment que les technologies numériques améliorent globalement la qualité de vie au travail, dont 12,1 % des pensent qu’elles l’améliorent fortement.
La simplification des démarches administratives et la formation aux outils numériques plébiscitées par les Français
Quand il s’agit d’évoquer les possibilités d’interventions des décideurs politiques pour réformer le travail à l’ère digitale, les Français plébiscitent, de loin, la simplification des démarches administratives (87 % d’opinion positive) et la formation aux outils numériques (84 %). Puis vient le statut unique du travailleur indépendant (69 %) et le droit à la déconnexion (67 %). Des résultats qui font échos aux précédentes enquêtes (« Portrait de la France numérique – Chapitre #1 : vie et engagement politiques sur Internet »).
Sur la formation aux outils numériques, ces résultats rejoignent le constat fait par le think tank qui dans la note « Le travail à l’ère digitale », rappelait que l’économie numérique impose une mise-à-jour régulière des connaissances, la formation, notamment au numérique, devant être la pierre angulaire.
Les mesures inédites pour l’opinion publique sont en revanche plus clivantes
La campagne présidentielle a permis de faire émerger dans le débat public de nouvelles propositions numériques visant à réformer le travail. Or, nous remarquons que lesdites mesures font davantage l’objet de clivages au sein de l’échantillon. La taxe sur les robots suscite clairement le débat. Il y a presque autant de personnes qui jugent cette mesure très pertinente (23 %), plutôt pertinente (27 %), plutôt pas pertinente (19 %) et pas du tout pertinente (20 %). En outre, une mesure semble davantage génératrice de rejet : le revenu universel. La majorité des sondés ont une perception globale négative (57 %), dont 39 % qui estiment la proposition pas du tout adéquate.
Enfin, il est à noter que pour quasiment chacune des sept mesures soumises à l’appréciation de l’échantillon, près d’un à deux Français sur dix n’a pas d’avis, témoignant qu’un travail de sensibilisation sur ces enjeux reste encore à effectuer.
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