Publication 17 janvier 2019
Identité numérique : passer à une logique citoyenne
Remettre le citoyen au cœur du débat
Alors que l’État soutient l’ambition d’une dématérialisation à 100% des services publics à horizon 2022, les débats techniques et juridiques afférents à ce projet éclipsent les attentes des citoyens. Ce sont pourtant ces dernières qui conditionneront le succès de ce dispositif.
Dans un contexte de fracture sociale, territoriale, numérique importante, Renaissance Numérique appelle à ce que cette politique, qui vise l’amélioration des services publics, ne résulte pas en l’ajout de nouveaux irritants.
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Une occasion de faciliter notre relation aux institutions
La généralisation de l’identité numérique est l’opportunité de penser à de nouveaux écosystèmes de proximité, à la fois physiques et en ligne.
Cette généralisation implique des enjeux de simplification et de dématérialisation des démarches administratives du quotidien : accès au dossier médical partagé, inscription sur les listes électorales, dépôts de plaintes, etc.
À terme, elle pourrait générer de nouveaux usages et redynamiser la vie publique, en capitalisant sur la confiance acquise dans son utilisation. Elle pourrait également constituer un relai d’identification sécurisée auprès des acteurs publics, privés et marchands (transports, e-commerce, etc.). Pour cela, son attribution doit être souple, et s’inscrire dans le parcours du citoyen (Journée défense et citoyenneté, inscription sur les listes électorales, etc.).
Les données d’identité numérique : une valeur à maîtriser
La confiance et l’appropriation du dispositif d’identité numérique passera par la compréhension de la valeur générée par les flux de données qui en sont issus, pour le citoyen et l’État. Leur cadre juridique, qui relève des données à caractère personnel, invite à les gérer avec frugalité.
Aussi la maîtrise des données d’identité numérique par les citoyens doit-elle être appréhendée dans la conception d’outils d’appropriation. S’ils le souhaitent, les citoyens devront pouvoir partager leurs données anonymisées, afin de contribuer à l’amélioration des politiques publiques.
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