Publication 12 juillet 2017
Rapport entre Humanité et intelligence artificielle, avec Antoine Bello
Le roman Ada paru chez Gallimard en août 2016 suit l’histoire de Frank Logan, un policier de la Silicon Valley, chargé de retrouver Ada, une intelligence artificielle programmée pour écrire des romans à l’eau de rose à succès.
Écrivain et entrepreneur franco-américain, Antoine Bello publie son premier livre, Les Funambules, en 1996. Depuis, il questionne dans plusieurs ouvrages, le rapport de l’Homme et de la société au numérique au progrès (Go Ganymède ! dans Les Funambules). Admiratif de Wikipedia dont il s’inspire pour de nombreux ouvrages, il reverse tous ses revenus issus des droits d’auteur de l’année 2014 à la Wikimedia Foundation.
Que reste-t-il de la spécificité humaine quand le travail et la création sont automatisés ?
Comment s’assurer qu’une intelligence artificielle adopte un comportement éthique ?
Avec Ada, Antoine Bello aborde une multitude de questions à travers le prisme du rapport entre humanité et intelligence artificielle. Le livre est d’abord une rencontre entre deux mondes : le monde « siliconien » de Palo Alto enivré par une exaltation entrepreneuriale sans limite et la nostalgie d’une Californie plus simple et modeste. Aussi, l’auteur engage une réflexion sur la définition de « conscience » face à une forme d’intelligence, d’autant plus troublante qu’elle affine ses capacités créatives au fur et à mesure du récit. Peut-on refuser le droit de s’attribuer une « conscience » à un système qui se dit « conscient » ? Que reste-t-il de la spécificité humaine quand le travail et la création sont automatisés ? Comment s’assurer qu’une intelligence artificielle adopte un comportement éthique ? Le livre est enfin un hommage à la création littéraire. Peut-être le choix des mots est-il l’ultime travail encore exclusif à l’Homme…