Actualité 2 avril 2024

Métavers et environnement, avec Jean-François Lucas

Jean-François Lucas intervient à l'événement du Shift Project le 28 mars 2024.

Le 28 mars 2024, le Shift Project présentait les résultats de ses deux derniers rapports sur la sobriété numérique. A cette occasion, Jean-François Lucas, spécialiste des métavers, a été invité à réagir en 5 minutes chrono !

Découvrez les points saillants de son intervention :

  • Pour Jean-François Lucas, il n’est pas tant question de débattre des multiples définitions du Métavers que de comprendre « ce que produit » cet objet. En reprenant un concept issu du rapport de Renaissance Numérique intitulé « Gouverner le métavers et l’internet de demain » (2023), le Métavers est à concevoir comme un « objet frontière ». C’est un catalyseur de représentations diverses et variées, qui met en mouvement et agrège autour de lui des écosystèmes d’acteurs hétérogènes qui évoluent initialement dans des mondes différents. En 2021, Mark Zuckerberg a justement mis la planète en ébullition autour de la question du Métavers. Un élan qui a suscité des échanges entre plusieurs parties prenantes et acteurs du numérique avec des points de vue très divers, mais qui a permis de mettre en lumière cet objet aux yeux de tous.
  • Usages prescrits et usages effectifs du Métavers sont à traiter avec nuance, pragmatisme et discernement, car il s’agit d’un objet complexe qui englobe une diversité de réalités. Et surtout de nombreuses promesses déjà entendues par le passé…
  • Il est possible d’effectuer une analogie entre la grille d’analyse proposée par le Shift Project et une « boussole », d’autant plus quand le sous-titre du rapport sur les mondes virtuels est : « Orienter nos choix technologiques vers la sobriété numérique ». Selon Jean-François, il s’agit d’un outil réellement utile qui rend visible les problématiques, favorise les discussions et aide à formaliser des prises de décision.

Depuis 2018, les travaux du Shift Project sur le numérique cherchent à identifier les moyens de limiter les impacts environnementaux, tout en maximisant son effet de levier en matière de décarbonation. En particulier, la consommation énergétique du numérique est en forte augmentation ces dernières années, allant de pair avec les émissions de gaz à effet de serre induites. Le secteur numérique représente déjà 3 à 4 % des émissions mondiales et son empreinte croît en moyenne de 6 % par an. Une thématique au cœur des réflexions présentées dans les 2 derniers rapports du Shift Projet lors de cette soirée :

VOIR L'INTERVENTION

Jean-François Lucas - Métavers et environnement