Publication 21 mars 2017
17 Experts / 36 propositions pour une ambition politique en matière de e-santé
Dans le prolongement du livre blanc D’un système de santé curatif à un modèle préventif grâce aux outils numériques publié en 2014, Renaissance Numérique publie un nouveau rapport pour accélérer la e-santé en France. Dix-sept experts (médecins, pharmaciens, industriels du secteur, start-up, juristes, acteurs publics, associations de patients) se sont exprimés, à la demande du think tank, afin d’identifier les freins à lever et des pistes d’actions efficaces pour le développement de la santé connectée. Pour Olivia Grégoire, Présidente du cabinet de stratégie d’influence OLICARE, qui a dirigé la rédaction du rapport pour le think tank :
Olivia Grégoire,
Présidente du cabinet de stratégie d’influence OLICARE
Le constat liminaire du livre blanc repose sur une étude réalisée en partenariat avec Médiamétrie, qui témoigne de l’intérêt des Français pour les dispositifs de santé connectés, mais de la persistance de freins au développement de ces usages : la fiabilité des résultats, l’exploitation des données et le manque de suivi et d’appui médial dans l’utilisation de ces dispositifs. Pour pallier à ces fragilités, Renaissance Numérique propose 36 mesures concrètes pour considérer le sujet au plan global (i.e. les données de santé et leur exploitation, la nouvelle place du patient, la croissance économique portée par cette nouvelle filière et la formation).
Données, régulation, financement, formation et empowerment du patient : cinq actions concrètes pour demain
Parmi les 36 propositions du rapport, Renaissance Numérique en distingue cinq de première importance.
- Il est nécessaire de développer une plateforme centralisant les données santé, dont la gouvernance serait partagée entre les acteurs, afin de favoriser l’échange d’informations et renforcer les mesures de prévention .
- Recourir davantage au soft law pour favoriser l’innovation en assouplissant le cadre réglementaire ; par exemple, mettre en place des filières accélérées de mise sur le marché pour les dispositifs innovants.
- Le numérique offre la possibilité d’entrer dans un nouvel âge de la démocratie sanitaire, notamment via des dispositifs d’éducation thérapeutique, et en associant davantage les patients dans le suivi de la pathologie.
- Financer l’innovation, avec en prérequis un basculement culturel, pour considérer la santé comme un gain plutôt que comme un coût. Ce financement passe notamment par le recours aux partenariats publicsprivés mais aussi par une réforme de la tarification pour favoriser une rémunération juste de tous les acteurs du système.
- Sensibiliser les médecins aux dispositifs de santé connecté, en agissant dès la formation. Celleci doit être plus souple et plus évolutive, et doit être soutenue par un renforcement de la formation continue.
La démarche s’appuie aussi sur le constat que la e-santé est, une fois de plus, une thématique assez « oubliée » de la campagne présidentielle – seuls François Fillon et Emmanuel Macron semblent avoir pris la mesure de l’opportunité qu’elle représente, avec respectivement 6 et 10 mesures consacrées dans leurs programmes. Henri Isaac, président de Renaissance Numérique, témoigne de l’importance du sujet :
Henri Isaac
Président, Renaissance Numérique
Le but de ce rapport est de fournir aux différents candidats des pistes de réflexion, en contribuant activement et efficacement au débat public comme a toujours souhaité le faire Renaissance Numérique.
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